Assis sur un rocher
Je regarde la mer
Pour petit déjeuner
Le vin blanc et les prés
Quelques miettes d'étoile
Et un croissant de lune
Traînent encore sur la toile
Cirée d'une nuit posthume
Un ciel encore humide
De tremper dans le bleu
D'un clapotis tranquille
Se berce au fond des cieux
Une mer d'aluminium
Scintillante d'argent
Emballe mon cœur d'homme
Et de petit enfant
Et je voudrais que tu soies là
Je voudrais que tu voies ça
Je t'avoue que je n'y crois pas
C'est beau, c'est beau même sans toi
Un soleil feignant
Essore ses rayons
Dans l'azur en peignant
D'or l'horizon
Une mouette au tableau
Figure un goéland
Et se perd tout la haut
Au fond du firmament
Et je voudrais que tu soies là
Je voudrais que tu voies ça
Je t'avoue que je n'y crois pas
C'est beau, c'est beau même sans toi
Les embruns qui me giflent
Ou caressent ma peau
Et puis le vent qui siffle
Sur le mat d'un bateau
Je vais fermer les yeux
Je vais sentir la mer
Je vais sentir le bleu
Sans rouvrir les paupières
Et je voudrais que tu soies là
Je voudrais que tu voies ça
Je t'avoue que je n'y crois pas
C'est beau, c'est beau même sans toi
Et je voudrais que tu soies là
Je voudrais que tu voies ça
Je t'avoue que je n'y crois pas
C'est beau, c'est beau même sans toi
Quelques miettes d'étoile
Sur la nappe du ciel
Un croissant qui dévoile
Un déjeuner d'soleil
Et moi tout petit homme
Je me sens un peu con
De n'être rien en somme
Qu'un tout petit garçon
Et je voudrais que tu soies là
Je voudrais que tu voies ça
Je t'avoue que je n'y crois pas
C'est beau, c'est beau même sans toi
Et je voudrais que tu soies là
Je voudrais que tu voies ça
Je t'avoue que je n'y crois pas
C'est beau, c'est beau même sans toi