Et ils sont morts ô mon Pays tes premiers fils au fond des mines
Pour que les grands aient couche molle et vaisseaux bien gréés
Aborigènes des grandes chasses et du pays des abricots
Drapés dans la douceur et la fierté de votre race
Transmettez-nous votre croyance au paradis sur notre terre
Je continue ô mon Pays ma lente marche de poète
Un bruit de chaîne dans l'oreille un bruit de houle et de ressac
Et sur les lèvres un goût de sel et de soleil
Et je remonte lentement, le lit de ton histoire
Il te faut des héros vivants et non des morts
Je continue ma lente marche dans les ténèbres
Car c'est le règne des vaisseaux de mort
Ils sont venus à fond de cale tes nouveaux fils à la peau noire
Pour la relève de l'Indien au fond des mines
Et je remonte lentement, le lit de ton histoire
Il te faut des héros vivants et non des morts
Et l'homme noir est arrivé avec sa force et sa chanson
Il était prêt pour la relève et prêt aussi pour le dépassement
Sa peau tannée défia la trique et le supplice
Son corps de bronze n'était pas fait pour l'esclavage
Car s'il était couleur d'ébène
C'est qu'il avait connu la grande plaine brûlée de Liberté
Et je remonte lentement, le lit de ton histoire
Il te faut des héros vivants et non des morts
Des héros vivants