Je vous ai vus courir les filles,quand le printemps poussait en vous.revenir le c ur en guenillesd'avoir cueilli la fleur de houxJe vous ai vus les beaux dimanchespavoiser dessous les lampions,mais qui vous retint par la manchequand vous baissâtes pavillon.Oui c'est moi, c'est Eléonore,Eléonore,'vec un c ur qu'est si vaste encore,Eléonore.Je vous ai vus dans les venellescourir à quelque rendez-vousconnaissant bien la ritournelleque chanterait chacun de vousMais quand la belle était volageet vous laissait sur votre faim,qui vous servit de pâturageet vous offrit ses douces mains?Je vous ai vus pleurer, messires,tête posée sur mes genoux.J'ai ranimé votre sourireavec cette confiance en vous,rt le dimanche et la semainevous étiez mon calendrier.Je vous aimais, j'étais sereine,porte ouverte, et vous le saviez.Je vous ai vus l'un après l'autredéguisés en jolis mariés,mais je suis pourtant restée votre,seule manière d'oublier.Lors je vis à l'écart, en butteà mille et une méchancetés.Vos épouses me persécutentet vous... vous me tyrannisez.Moi, je reste Eléonore,Eléonore,et mon c ur est plus vaste encore,Eléonore.