Mon ascension semble interminable
J'observe, impuissant, ma peau fondre
Et ma chair voltiger
Ne laissant derrière moi
Qu'un sillon pourpre
Mes os se détachent de moi
Avec fracas
Mes poumons se broient
Pendant qu'autour de moi
La chaleur devient un froid
Sidéral
Tandis que mes cendres pleuvent
Sur la Terre
Et se mêlent aux vastes océans
Et aux mers
Je ne vois plus que des points lointains
Étoiles inatteignables
Me voilà, libre
Me voilà. Seul
Je flotte sans fin
Ma vie n'est devenue
Qu'un unique cauchemar
Les rêveries me sont
Devenues des échappatoires
Mais même dans mes fantasmes
La mort m'est une délivrance