Il déambulait seul
Sur les bords d'un ruisseau
C'était la fin du jour
Tout devenait tranquille
Dans le ciel rouge et noir
Passait un pauvre oiseau
Qui s'enfuyait au loin
Des faubourgs de la ville
Poète, il demeurait
Dans un quartier désert
Où le temps n'avait pu
Changer la moindre chose
Dans le petit jardin
Fleurissait une rose
Que semblait épargner
La froideur de l'hiver
Il monta l'escalier
Pénétra dans la chambre
Et soudain dans son cœur
Une voix s'éveilla
C'était la voix du vent
Celle de fin décembre
Qui revenait de loin
Pour évoquer tout bas
Des histoires d'antan
Des phrases très anciennes
Que murmuraient entre eux
Les vieux rideaux fermés
L'enchantement planait
Derrière les persiennes
Quand ce refrain naquit
En ce lieu bien-aimé
Laisse courir tes doigts
Sur le piano
Laisse venir à toi
Des airs nouveaux
Accueille comme une amie
Quelque tendre harmonie
Pour la chérir bientôt
Avec des mots
Laisse courir encore
Comme autrefois
Couraient sur un beau corps
Tes jeunes doigts
Ajoute une émotion
Un éclair de passion
Laisse courir tes doigts
Sur ta chanson
Laisse courir encore
Comme autrefois
Couraient sur un beau corps
Tes jeunes doigts
Ajoute une émotion
Un éclair de passion
Laisse courir tes doigts sur ta chanson
Éternise l'instant
Passager clandestin
Laisse courir le temps
Sur ton destin