J'ai souvenir encore d'une rue d'un quartierQui me vit souffrir, grandir par les annéesC'est dans un vieux taudisQue dix ans de ma vie,J'apprenais à mentirPourquoi vieillir?J'ai souvenir encore d'une vieille maisonQue l'on se partageait chacun à sa façonUn logement bien chaufféOn a si bien geléLes rats dans l'escalierPrenaient leur déjeunerJ'ai souvenir encore de quatre jeunes garçonsQui avaient grand plaisir à jouer les fanfaronsLes garçons de mon âgeAvaient, pour voisinage,Robineux du Viger,Putains d'la Saint-LaurentJ'ai peu de souvenirs d'une vieille maisonQue l'on dût démolir, rongée par les saisonsAdieu, rue SanguinetAdieu, mon coin VitréMais ce soir, je te laisseUn peu de mes pensées