Quand je suis devenue belle,
Quand j'ai pris mes seize ans,
Je suis restée demoiselle,
Mais j'ai eu des amants
Z'avaient de bonnes têtes,
Ou z'étaient bons garçons,
M'emmenaient à la fête,
Me chantaient des chansons...
Zon... Zon... Zon... froissé mon corsage
Et toutes ces choses qui ne servent à rien
Zon... Zon... Zon... puisque c'est l'usage,
Voulu toujours aller plus loin.
De la porte à la chambre
Et du fauteuil au lit,
M'ont fait croire en décembre
Au mois de... Mai Joli
Mais au petit matin blême,
Fallait se rhabiller,
Y avait plus de <<je t'aime>>
Et même plus d'amitié...
Zon... Zon... Zon... cueilli tant de roses
Que le jardin s'est défleuri.
Zon... Zon... Zon... rien vu de la chose,
Z'avaient l'œil sur le paradis.
J'ai laissé ma jeunesse
Au bal des quatre vents
Et me voilà la princesse
D'un drôle de bois dormant.
Chez Marie ça s'appelle,
Mais y a pas de plaque au seuil,
C'est la maison des belles.
La maison <<N'a qu'un œil>>
Zon... Zon... Zon... c'est toujours les mêmes,
Z'avaient qu'une corde à leur violon.
Zon... Zon... Zon... besoin qu'on les aime.
Oh mes seize ans... où c'est qu'ils sont ?