Tes beaux yeux sont las, pauvre amante
Reste longtemps sans les rouvrir
Dans cette pose nonchalante où t'a surprise le plaisir
Dans la cour, le jet d'eau qui jase
Et ne se tait ni nuit ni jour
Entretient doucement l'extase
Où ce soir m'a plongé l'Amour
La gerbe épanouie en mille fleurs
Où Phœbée, réjouie, met ses couleurs
Tombe comme une pluie de larges pleurs
Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse
Heureux celui qui peut, d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins
Après avoir vogué à travers le monde
De l'ancienne Mésopotamie jusqu'au Royaume de France
Après avoir drogué sur son chemin tout le monde
Son histoire allait-elle s'embellir? En aurait-il la chance?
Après avoir troqué le vice pour une vieille Cunégonde
Après s'être enlisé autour de ces décombres
Il eut un beau regard vers les cieux
Et ces mots sortirent de lui
Oh Seigneur
Ne me laissez pas devenir une autre histoire de rédemption
Juste un autre témoignage
Oh Seigneur
Je ne veux pas être l'objet de votre dévotion
Être une âme sans âge
Oh Seigneur
Ne faites pas de moi une arme contre les démons
Je ne servirai pas à votre rage
Soudain le ciel se mit à s'éclairer
Voici venir l'Amour et la Joie des Cieux
Et une voix de mots de musique vint lui parler
Et elle lui dit, droit dans les yeux
Mon fils, pour qui te prends-tu à ainsi me parler?
Moi qui suis mort en croix pour tes péchés
Ne prête pas attention à ces pensées
Car si tu continues sur ce chemin
Les portes des Enfers en seront la fin
Au lieu de cela, tu pourrais être des Miens
Là-haut, ton ange gardien regarde
Et Moi, je viens de mettre en garde
Te dire d'arrêter de jouer la Communarde
Sinon ton ange gardien t'accusera
Et tu finiras tout en bas
Et lui serviras de repas