(Any white man in the world says give me liberty or give me death
And the entire world applause
But when a black man says exactly the same thing
He's judged a criminal or treated like one
And everything possible is done to make an example of this bad nigga
So their won't be anymore like him)
James BALDWIN
C'est l'histoire d'un jeune noir, qui se lève un matin blanc
La neige recouvre le trottoir, pour le jour de ses vingt ans
Nous sommes en 1960, dix décennies depuis le 13ème amendement
Mais le nègre est toujours trop sombre, pour vivre librement
Les inégalités persistent, on lui sert des plateaux composés d'injustices
Sur un lit de violence, avec une sauce rappelant les fouets de jadis
Et le sang versé par ses arrières grands parents
C'est pourtant en pleine journée qu'il rêve d'égalité
Mais parqué dans un ghetto à guetter le droit d'être tel qu'il est
Il se demande pourquoi le noir dégoute, pourquoi le noir écoute
Et comment le blanc a-t-il pu semer tant de doutes
Il descend des Buffalos, soldats morts pour leur patrie
Qui ne récoltèrent que la ségrégation à leur retour au pays
Cette force coule dans ses veines, et les larmes le long de ses joues
Quand il se rend compte qu'ils vivent debout et lui à genoux
Beaucoup trop d'écriteaux l'enferment dans l'infériorité
C'est infernal, cet enfer, dans lequel trop tôt il est né
Le quotidien rythmé d'insultes et de coups
Il ne peut répondre sous peine d'être pendu ou percé de trous
Seulement sept ans avant la conquête de la lune
L'homme à la peau brune, intègre l'université dans le Mississippi
Un petit pas pour l'homme, un pas historique pour lui
Escorté par des agents il ne sait, s'il passera la nuit
Il rencontre une fille à la peau douce et claire
Vivent une belle histoire d'amour secrète, sacrément amer
Car il sait qu'il ne pourra être, ni mari, ni père
Du moins pas de ce côté ci de cette terre
Alors s'en est fini pour lui, de courber l'échine
D'être rien de plus qu'un rouage de l'engrenage de cette machine
Stop, il se révolte, commence à écouter Malcolm X
Se vêtit d'un cuir, d'un béret, et d'une arme en guise de crucifix
Peau noire, nez large et cheveux crépus
Il laisse pousser son afro et marche fièrement dans la rue
Ses incompréhensions se mutent en douleur
Et sa colère devient haine pour l'homme d'une autre couleur
Fini les réflexions racistes, il répond et prend des risques
Use de ses droits civiques et parfois sans raisons
Opprimé l'opprimant c'est pour lui, représenter son blouson
Il a le blues mais tient bon, use de la ruse pour arriver à ses fins
Sa mère rentre un soir, tard, couverte d'hématomes
Parlant d'un incident avec la police
Mon fils, y a pas mort d'homme, un jour la loi les punira
Mais la panthère n'avait plus la patience dont il usait autrefois
Il prit les armes et retrouva les hommes qui avaient lynché sa mère
Leur mis une balle dans le crâne et deux dans le cœur
Les regarda attentivement et quelque chose reteint son attention
Il n'oublierait jamais ce tourbillon de sensation
L'homme qu'il avait abattu de sang froid était le père de son
Amour de toujours, à la peau douce et clairs
Et c'est ainsi que continuait la descente aux enfers
Le revolver en main, les yeux embués de larmes
Il pressa la détente, et rendit son âme
C'est sur ce fracas que se termina l'histoire de ce drame