Je vous parle de ces drôles de soir
Qui font qu'on se sent comme sur un sol mouvant
De ces instants bizarres
Où tout devient beaucoup trop grand
La nuit prend un goût de gardénal
Quand on aperçoit plus la lueur du phare
Que l'eau entre dans les cales
Le plus beau devient si banal
Qu'on aurait envie
D'affaler toutes les voiles
Le blues est blanc
Quand le cœur broie du noir
Quand tout nous sépare de notre histoire
Le blues est blanc
Quand le cœur broie du noir
Pour la mort on verserait des arrhes
Et dans le cafard
On ne sait même plus dans quel sens on rame
On croit qu'on a perdu la flamme
Faut pas pleurer ce n'est pas un drame
On a tous eu un jour ce genre d'état d'âme
Et aspiré par la lame
On a peur même des télégrammes
On voudrait changer
Mais changer pour quel programme
Le blues est blanc
Quand le cœur broie du noir
Quand tout nous sépare de notre histoire
Le blues est blanc
Quand le cœur broie du noir
Pour la mort on verserait des arrhes
Et dans le cafard
On ne sait même plus dans quel sens on rame
On croit qu'on a perdu la flamme
Et dans le cafard
Faut pas pleurer
Faut pas faire un drame
On a tous eu ces états d'âme