De ceux que nul ne cherche
Je suis celui qui reste
Celui qui pend la veste
Et qui détruit la crèche
Je fuis tous ces sanglots
Qui s'affaissent dans la honte
Et retrouve bientôt
Le confort de corrompre
Ce tableau de grisaille
S'immisce doucement
Parfois dans un chagrin
Ne dure qu'un moment
Je songe alors aux muses
Qui me désertent tant
Qui chantent et qui m'abusent
Au grand plaisir du Temps
De ceux que nul ne cherche...
Et je ne suis pas beau
Ni laid, ni admirable
Sombrant dans la parade
Des clowns et des pierrots
Je demeure un de ceux
Que nul ne veut ni voir
Ni aimer et qu'au mieux
On viole dans le noir
De ceux que nul ne cherche...
Parfois, assis, je pleure
Souvent aussi je ris
Et quand la noire sœur
Vient secouer mon lit
<< Madame, vous faites erreur ! >>
C'est ce que je lui dis
Je n'ai plus rien à perdre
Car je n'ai rien gagné Je n'ai qu'une fenêtre
Et des carreaux cassés
Et nul ne cherche...