Nuits d'Ailleurs
Tessons de lune tranchent la mer calme,
Nus sur la dune, peinture stellaire.
Personne ici ne nous réclame,
Le vent balaye tout commentaire.
Échappés des villes, des prisons connectées,
Des formats d'usine, chaînes de productivité.
Seuls nos coeurs résonnent, on rallume un tison,
Les courbes des flammes sont nos maisons.
On a quitté les dogmes et les emblèmes,
Le timing, les concepts de normes et les barèmes.
Ici, c'est le mouvement de l'autre que l'on acclame,
Le sable sous ton dos joue d'autres gammes.
Feu ! Les lignes parallèles et le ciment,
Les angles industriels, vieux continent.
On a quitté nos doutes, nos trajectoires scellées,
Libérer nos corps comme deux âmes fêlées.
Le sang de la Lune coule dans nos nuits d'ailleurs
Perdu dans tes dunes, je brûle mon passé d'aiguilleur
Encens qui parfume ta peau, ondulent nos heures
Dans tes yeux profonds, pépites d'orpailleurs
Dans nos nuits d'ailleurs, les distances s'effacent.
Sirocco brûlant quand nos corps se traversent.
Le plaisir se déplace, l'horizon se renverse.
Le feu du désert consumera cette histoire
À jamais poinçonnée sur ta lèvre inférieure.
Une nuit plus longue que mille vies en enfer,
Dans la terre qui nous borde, j'entends battre ton coeur.
Le sang de la Lune coule dans nos nuits d'ailleurs
Perdu dans tes dunes, je brûle mon passé d'aiguilleur
Encens qui parfume ta peau, ondulent nos heures
Dans tes yeux profonds, pépites d'orpailleurs