À défaut d'un chemin on aura partagé un lit
Si je te baise les mains c'est que j'aimerais savoir les lire
Ecrire ta silhouette en langue des signes
Pour un recueil de nouvelles dont les draps forment les lignes
J'serais pas franc mais j'serais honnête
J'ai pas besoin de tout lui dire
J'regarde ses yeux pour lui vider la tête
J'aimerais juste la voir sourire
Je les vois rire sous le feu des terrasses
Tremper leurs larmes au fond d'un verre
J'veux poser les armes.
Gouter leur lèvres suaves ou amères.
Je promène mes mains sur la chaire ferme
Et de bout de nos doigts la nuit prends forme
Je ne suis qu'une heure ou un lieu
J'allume des feux pour que le mien s'endorme
Cherche la lumières des bars
J'attends le départ, navigue entre les épaves
Je veux juste que le temps passe
Perdu en mer, je veux être la tempête
Me noyer dans la couette sans cesse
Boire des paroles et puis la tasse
Remuer l'eau pour briser la glace
Chasser la rage et la grâce
À défaut d'un chemin on aura partagé un lit
Si je te baise les mains c'est que j'aimerais savoir les lire
Ecrire ta silhouette en langue des signes
Pour un recueil de nouvelles dont les draps forment les lignes
J'serais pas franc mais j'serais honnête
J'crois qu'j'ai besoin de tout lui dire
J'regarde ses yeux pour me vider la tête
J'aimerais juste pouvoir sourire
Je veux peindre
Toutes les portes que j'ai passé
Toutes les potes avec qui j'ai baisé
Leurs nuits, leurs songes et leurs ennuis
Savoir qui elles sont sans savoir qui je suis
L'hiver, en tuant les fleurs rends la beauté désincarnée
Elle me gravent le coeur, je les dessine dans un carnet
Dans le bouillon du vide
Deux atomes se percutent
C'est le début et la fin
Et le silence perdure
Et je finis mes pages sur un fondu au noir
Nous serons une leçon
Je serais une histoire