Une chorale d'animaux s'est réunie sous ma fenêtre
Ils chantent fort, ils chantent faux
Mais le refrain, lui, reste beau
Ils me remémorent que moi aussi j'aimais chanter, que moi aussi j'aimais compter
Sur mon armée de camarades
Si je me sens seul
C'est que rien ne me ressemble
Si on se sent seuls
C'est que rien ne nous rassemble
Rien...
Il m'arrive par moment de faire semblant d'être mort
Pour voir combien de temps s'écoule
Avant que l'on ne réclame mon corps
Ça peut durer des semaines, noires comme des années-lumière
Chaque fois je flanche, je téléphone
Dans ma détresse la plus sincère
Si je me sens seul
C'est que rien ne me ressemble
Si on se sent seuls
C'est que rien ne nous rassemble
Rien, rien, rien...
S'effacent mes souvenirs,
S'estompe l'envie de retenir
Le nom de ceux que j'affectionne
Et qui jamais ne téléphonent