De cette phrase de Baudelaire
Tu es sortie à pas de louve
Maudite efant gâtée
Dans une fête populaire
Il a fallu que je te trouve
Maudite Enfant glacée
Je vivais seul Boulevard du Spleen
Et fou de ton indiscipline
J'ai jeté mon passé
Tu a repeint mes murs en lilas
Et un beau jour, tu n'es plus là
Il ne s'est rien passé
Simplement
Les passants se sont tous
Arrêtés dans la rue
Simplement
Les oiseaux se sont tous
Arrêtés dans le ciel
J'ai rangé ces images
Dans les tiroirs de ma raison
J'ai rangé ton visage
Dans les miroirs
De ma maison
Simplement
Les arbres se sont tous
Arrêtés de bouger
En même temps
Les enfants se sont tous
Arrêtés de jouer
J'ai changé de maison
En emportant le paysage
J'ai changé de raison
Je n'ai plus le même visage
Je pouvais faire le tour du globe
Partout ton image restait
Prise dans chaque glace
Et ton ombre comme une robe
À tous mes gestes, s'accrochait
Je me disais, "elle passe"
Un soir de lune où j'étais ivre
Où tu es rentrée à pas de louve
Maudite Enfant glacée
Et tu t'es glissée dans le lit
Attendant que je te découvre
Comme si de rien n'était
Simplement
Les passants se sont mis
À marcher dans la rue
Simplement
Les oiseaux ont repris
Leurs allées et venues
Les oiseaux dans le ciel
Et moi je me disais, "C'est elle"
Et si je ne la garde
Au moins, au moins je la regarde
Simplement
Les arbres comme avant
Sous le vent ont dansé
En même temps
Que là-bas les enfants
Soudainement ont joué
Alors mon cher otage
Oubliant ton âge et ma peine
Ma femme, ma belle aubaine
Je me suis couché à tes pieds
Couché à tes pieds