Tous les matins et tous les soirs Paris marche sur les pieds
Paris me croise sans me voir me bousculant sans se soucier
Des billets d'loterie nationale que je lui tends depuis 20 ans
J'me souviens pas qu' la capitale un jour m'ait sourit en passant
Quand ma voix se veut amicale je m'en repens au même instant
Car je vois l'heure machinale me signifié qu'il est grand temps
Qu'il est grand temps parce que le temps est la conscience du passant
Et c'est surtout pas en parlant qu'il pourrait bien
Gagner du temps
Et pourtant j'aime les passants ils me rappellent mes amis
Ceux que j'aurais eu si la vie n'avait pas fait que des passants
Y a les poètes les fous les dignes et ceux qui changent tous les jours
Il laisse leurs rêves à la consigne pour les décrocher au retour
Parce que le temps évidemment est la conscience du passant
C'est surtout pas en rêvant qu'il pourrait bien
Gagner du temps
Et sur les quais je les attends j'attends l'éternel amoureux
Qui tôt les matins tristement descend du train de neuf heures deux
J'attends la fille de neuf heures quatre celle qui arrive toujours trop tard
Pour qu'un jour elle entendre battre le cœur de l'éternel fuyard
Dire que moi seul sait qu'il se cherche dans la cohue des morts-vivants
Je voudrais leur tendre la perche oui mais que faire contre le temps
Parce que le temps évidemment n'en a que faire des amants
C'est surtout pas en s'aimant qu'il pourrait bien
Gagner du temps
Mais moi je reste le vieillard celui qui vient vous ennuyer
Que l'on voit s'éloigner pénard dès qu'on s'empresse d'oublier
Parce que le temps évidemment est la conscience du passant
C'est surtout pas en s' souvenant qu'il pourrait bien
Gagner du temps
Gagner du temps
Gagner du temps
Gagner du temps
Gagner du temps
Gagner du temps
Gagner du temps
Gagner du temps
Gagner du temps
Gagner du temps
Gagner du temps
Gagner du temps
Gagner du temps
Gagner du temps
Gagner du temps
Gagner du temps
Gagner du temps
Gagner du temps
Gagner du temps