Elle débute par le ruisseau de l'enfance qu'elle transporte
Gonflant par un apport d'eau sur son lit, elle se développe
Par son débit qui grandit sur les rives qu'elle envahit
Prenant la place qui lui revient, elle se déverse à fond de train
Comme une rivière qui coule
La vie suit son cours
À chacun son propre moule
Bercé des flots qui jouent des tours
Puis parfois l'orage se pointe, brassant d'innombrables vagues
Dans un torrent de coups de poing jusqu'à nous rendre malade
Et le doux soleil reprend sa place en poussant les nuages immondes
Il faut que les tempêtes passent pour rendre le calme à l'onde
Comme une rivière qui coule
La vie suit son cours
À chacun son propre moule
Bercé des flots qui jouent des tours
Plus le temps passe, plus elle faiblit, pensant à son passage sur terre
Pour qu'à la fin de sa vie, elle retourne à la mer
Comme une rivière qui coule
La vie suit son cours
À chacun son propre moule
Bercé des flots qui jouent des tours