Paris, dixième, c'est Atakan sur le mic,
Première génération, chaque jour une frappe,
Ecoute ça...
Je débarque, Paris Nord, la galère dans les veines,
Premier cri en terre étrangère, la lutte est la même,
Chaque jour un combat, faut gratter pour les miens,
T'as vu ma gueule, ils disent "non" avant de dire "bien".
Les préjugés collent plus dur que la crasse,
J'suis marqué dès la naissance, une cible qui passe,
Turc de sang, on m'regarde comme un envahisseur,
Pourtant, j'suis né ici, pourquoi tant de rancœur?
Dans les rues de mon quart, on survit, on s'accroche,
Rêves d'enfant piétinés, la vérité nous poche,
On veut juste une chance, mais le monde est sourd,
A chaque refus, mon esprit s'embrase, ça brûle, c'est lourd.
Job de fast-food, ils disent "t'es pas fait pour ça",
"Regarde-toi, Atakan, t'as l'profil de quoi?",
Mais j'need ce blé, ma famille à nourrir,
Chaque échec au taf, un coup à mon avenir.
Expectations irréelles, le diplôme invisible,
On joue pas sur le même terrain, c'est pas possible,
Ils veulent des robots, des clones sans passé,
Mais chaque homme porte son histoire, son propre tracé.
Dans les rues de mon quart, on survit, on s'accroche,
Rêves d'enfant piétinés, la vérité nous poche,
On veut juste une chance, mais le monde est sourd,
A chaque refus, mon esprit s'embrase, ça brûle, c'est lourd.
Quartier chaud, dixième, où les rêves se noient,
Chaque jour une lutte, pour quelques euros parfois,
Le mépris des autres, comme un second peau,
"Retourne d'où tu viens", mais c'est ici que je pose mes os.
Ils parlent intégration, puis te montrent la sortie,
Un système cassé, où même l'espoir fuit,
J'suis de ceux qu'on ne voit pas, invisible aux écrans,
Une vie en bas de l'échelle, ça, ils trouvent ça charmant?
Feu dans mes veines, j'porte le poids des générations,
Les rues témoignent, cris étouffés par des nations,
Où est la fraternité? Égalité, une illusion,
Liberté juste un mot, pas une solution.
Dans les rues de mon quart, on survit, on s'accroche,
Rêves d'enfant piétinés, la vérité nous poche,
On veut juste une chance, mais le monde est sourd,
A chaque refus, mon esprit s'embrase, ça brûle, c'est lourd.
Là où les mots échouent, la musique parle,
Un cri dans le silence, pour ceux qui galèrent,
Atakan, première génération, Paris dixième,
C'est plus qu'une rage, c'est ma vie, c'est mon poème.