Elle m'appelle et me fascineElle a laissé très loin ses îlesLa merGrandes marées et grands naufragesC'est une idée du fond des âgesLa merElle est la voix des trépassésSur les brisants la nuit tombéeLa merElle rassure ou elle fait peurElle est de toutes les couleursLa merQuand je déroule sur sa plageMon corps fatigué de sauvageLa merElle me raconte qu'avant moiD'autres hommes ont perdu la voixSur terreJ'écoute sa voix son tempoEt les sirènes des cargosDans l'airCes quelques mots pour AtlantideA l'heure où la vie est liquideAmèrePartir écouter le silenceLoin du monde et de l'arroganceLa merOn va, fuyant, inaccessible,Très loin des foules inutilesLa merAvec ce charme contagieuxQui convient aux aventureuxTrès fiersTu ne te répètes jamaisEt c'est pour ça que tu me plaisLa merQuand vous recevrez cette lettreJe serai sûrement très loinEn merAlors, que l'écho de mon chantVienne sur vous en dérivantDans l'airMes amis, prenez en cadeauLes belles des bars à tangoDe Buenos AiresEt s'il y a un trésor cachéIl est moins beau que l'AmitiéMes frères.Quand vous recevrez cette lettreJe serai sûrement très loinEn mer