Pour elle le pas des ballerines,
Pour moi le vol noir des corbeaux.
Pour elle le turquoise des piscines,
Pour moi la rouille des barreaux.
J'ai donn dix ans de ma vie,
Pour ses yeux clairs comme de l'eau,
J'ai jamais vu de ballerines,
Sur la paille des cachots.
Chez elle le cuir des limousines,
Et des sourdines aux pianos,
Et chez moi le vacarme des cantines,
Le souffle des bourreaux.
J'ai donn dix ans de ma vie,
Pour ses yeux clairs comme de l'eau,
Pour cette veilleuse qui suit,
Mes doigts sur la photo.
Y'a un homme qui tombe
Les yeux dans la rigole,
Dans la rue principale,
Les lumires qui tournent,
Les jurs me regardent,
Il va falloir que je parle.
La lame est dans ma poche,
Si c'est elle que t'aimes,
Il faut que tu le fasses.
Les lumires s'approchent,
Le cri des sirnes
Mais c'tait une impasse.
Et tout le temps que a dure...
Oh tout le temps que a dure...
Tout le temps que a dure.
Les amitis bizarres
Et les livres pornos.
Dedans, l'eau noire des machines,
Les odeurs de caniveaux,
Et dehors le soleil mdecine
Aux crinires des chevaux.
J'ai donn dix ans de ma vie,
Pour ses yeux clairs comme de l'eau,
Elle m'aime encore, elle m'a crit,
Je change d'air bientt...
Elle m'aime encore, elle m'a crit,
Je change d'air bientt...
Elle m'aime encore...
Oh! elle m'aime encore...
Elle m'aime encore...
Oh! elle m'aime encore...
Elle m'aime encore...