Il ne faut pas que je vous cache
Que j'eus toujours la sainte horreur des vaches
Dans ma famille, c'est un tort
Hélas, le métier de toréador
N'a jamais été notre fort
J'aimerais mieux qu'on m'injurie
Qu'on me pende ou qu'on m'expatrie
Plutôt que de toucher un pis
Un pis de ma vie
Je suis ainsi, tant pis
Et c'est dommage
La fille de la fermière est charmante
Et on a le même âge
Par bonheur pour les amoureux
Il est au grand air d'autres jeux
Des jeux qu'on aime davantage
Des jeux qu'on aime davantage
Couchés dans le foin
Avec le soleil pour témoin
Un p'tit oiseau qui chante au loin
On se fait des aveux
Et des grands serments et des voeux
On a des brindilles plein les cheveux
On s'embrasse et l'on se trémousse
Ah, que la vie est douce, douce, toute douce
Couchés dans le foin avec le soleil pour témoin
Vous connaissez des femmes du monde
Qui jusqu'à quatre-vingts ans restent blondes
Elles sont folles de leur corps
Pour leurs amours il leur faut des décors
Des tapis, des coussins en or
De la lumière tamisée
Et des tentures irisées
Estompant sous les baisers
Leurs appas trop usés
Eh bien tant pis
Mais c'est dommage
Car quand on est vigoureux
Qu'on aime et puis qu'on a le même âge
Tous ces décors sont superflus
Moi les canapés, non, je n'en veux plus
Je ne fais plus l'amour en cage
Gardez, gardez vos éclairages
Couchés dans le foin
Avec le soleil pour témoin
Un p'tit oiseau qui chante au loin
On se fait des aveux
Et des grands serments et des vœux
On a des brindilles plein les cheveux
On s'embrasse et l'on se trémousse
Ah, que la vie est douce
Couchés dans le foin
On est couchés dans le foin
Avec le soleil, le soleil, pour témoin