Joue-moi de l'électrophone
J'ai envie d'entendre des airs joyeux
Ne me joue pas << L'après-midi d'un faune >>
Ça me donne des larmes aux yeux
C'est bien trop beau
Joue-moi plutôt
Des airs militaires
Comme au temps d'mon régiment
Des airs comme au temps de la guerre
Comme au temps de mes vingt ans
Ouvrez le ban !
Rien n'est à moi... tout est à eux,
À eux, à eux, à eux, à eux
Rien n'est à moi... tout est à eux,
À eux, à eux, à eux, à eux
Joue-moi des airs de manège
Que jouerait la fanfare des Beaux-Arts
Joue-moi aussi des marches de cortège
Défilant avenue de la Gare
Devant Madame Farine qui dit :
<< Quelle est belle la fête ! >>
Car elle voit sa petite fille
Jolie parmi les majorettes
Avec ses yeux qui brillent
Rien n'est à moi... tout est à eux,
À eux, à eux, à eux, à eux
Rien n'est à moi... tout est à eux,
À eux, à eux, à eux, à eux
Joue-moi des airs de vacances
Qu'on n'peut pas entendre dans les night-clubs
Des airs qui sentent encore si bon l'enfance
Quand grand-père chantait dans son tub
Des airs qui font comme ça :
<< Poum, poum, Entrons dans la danse >>
Des airs purs, gais et charmants
Des airs qui disent qu'on est en France
À présent comme avant
Et pour longtemps !
Rien n'est à moi... tout est à eux,
À eux, à eux, à eux, à eux
Rien n'est à moi... tout est à eux,
À eux, à eux, à eux, à eux
Rien n'est à moi... tout est à eux,
À eux, à eux, à eux, à eux
Rien n'est à moi... tout est à eux,
À eux, à eux, à eux, à eux