Mon paternel qui n'avait pas les pieds plats
M'a appris le shimmy, les claquett's et caetra
Et m'a dit : " Pour gagner ta pitance
La danse
Y'a qu'ça "
Mon naturel, moi, c'est d'être obéissant(e)
J'ai suivi ses conseils, mon métier je l'ai dans l'sang
Et ma vie c'est la vie des artistes
En piste tout l'temps !
Un enfant d'la balle
Ca fait ses malles
Et ça s'trimbale
Partout
N'importe où.
Un soir à Rom' le lend'main à Calcutta,
J'ai pas l'temps, croyez-moi, d'admirer l'panorama
Je gambill' le sam'di, le dimanche,
Les planches
C'est ça
Il nous arriv' tout d'même
Qu'un'fill' nous dis' : " Je t'aime !
Mais lâch'ta vie d'Bohème ! "
Tant pis !
J'lui dis...
Mon paternel qui n'avait pas les pieds plats
M'a appris le shimmy, les claquett's et caetra
Et m'a dit : " Pour gagner ta pitance
La danse
Y'a qu'ça "
C'est bon l'amour mais l'boulot quand on l'oublie
Le public n'attend pas que l'on soit sorti du lit
Des fois que j'attrap'rais d'avant la rampe
Un' crampe...
Merci !
Un enfant d'la balle
Ca fait ses malles
Et ça s'trimbale
Partout
N'importe où.
Des fois, bien sûr, j'ai envie d'laisser ça,
D'arrêter l'horizon pour y bâtir ma maison,
Mais voilà, quand on fait trop de rêves
On crève
De ça !
Un enfant d'la balle
Ca fait ses malles
Et ça s'trimbale
Partout
N'importe où.
Et quand viendra un beau jour le grand départ
Pour très loin dans un coin ou s'arrêt' le dernier car
Je dirai : " J'ai rempli mon programme...
M'sieurs, dames, Bonsoir ! " (bis)