[ Featuring Yvan Pedneault ]
Je sais pas c'qui rend ma patience si courte
Je me sers sans doute dans des verres trop grands
Des portions de rhum, à saouler d'un trait
Une bonne douzaine d'hommes forts et polonais
Je n'comprends pas bien le mal qui m'habite
J'ai au creux des mains comme d'la dynamite
Ça m'anéantit de te faire d'la peine
Alors que je t'aime plus que c'est permis
Les remords me rongent et je me repends
De tous mes serments, de tous mes mensonges
Tu es la lumière de notre bercail
T'es mon seul repère, j'veux pas qu'tu t'en ailles
Quand j'm'entends crier et qu'j'te vois qui chiales
Je me sens plus sale que mes cendriers
J'ai peur que tu t'lasses de mes vieilles ruses
Des dix mille excuses que je te ressasse
Y a qu'toi qui comprends d'où sort mon malaise
Que toi qui apaises mes plus vieux tourments
Que toi qui acceptes que mon corps explose
Et qui ne rejettes pas mes bouquets d'roses
Les remords me rongent et je me repends
De tous mes serments, de tous mes mensonges
Tu es la lumière de notre bercail
T'es mon seul repère, j'veux pas qu'tu t'en ailles
Y a que toi qui m'offres une descendance
Tu es de l'étoffe des fortes, des grandes
Tu es ma déesse et mon paradis
S'il fallait qu'tu m'laisses, je serais démoli
J'crèverais gueule ouverte sans émettre un cri
Comme un chat d'gouttière au bord d'un boulevard
Comme mon vieux père qui s'est assoupi
Le regard hagard dans notre chaumière
Je t'en supplie reste, donne-moi un sursis
C'est une promesse, je serai gentil
Je n'serai que tendresse, j'me ferai soumis
Si jamais tu m'laisses devenir ton mari
Les remords me rongent et je me repends
De tous mes serments, de tous mes mensonges
Tu es la lumière de notre bercail
T'es mon seul repère, j'veux pas qu'tu t'en ailles
Je veux tant que ta main me caresse
Que ton coeur me redresse
Malgré mes maladresses
Qui souvent te font peur
Si c'est vrai qu'entre
Gouffre et falaise
Y a que mon souffle
Qui t'apaise
Y a que mon rire
Qui te soigne
Je veux devenir ta femme
Et te retenir au sommet de la montagne