Effacées, dépassées, nos belles années folles
Quand l'été l'on traînait sur les bancs de l'école
Oh tu n'étais qu'une enfant et moi un garnement
Ton amoureux de onze ans qui courait après le temps
Je n'osais pas te parler, à peine te regarder
Dans mon coin je t'attendais sans m'arrêter d'espérer
Qu'un jour enfin, un jour sans fin
Nous nous lancerions à l'assaut des chemins
Un jour enfin, main dans la main
Nous nous enfuirons là-haut sur les chemins
Je rêvais d'un jour sans fin
Je rêvais qu'un jour enfin...
Oubliées, détrônées, nos anciennes idoles
Qui l'été nous berçaient de leurs chansons frivoles
Oh nous n'avions que quinze ans et déjà l'âge d'être grands
On vivait chez nos parents, et je t'écrivais souvent
Je ne voulais plus te quitter, je jouais au prince charmant
Je n'osais pas t'embrasser mais je rêvais souvent
Qu'un jour enfin, un jour sans fin
Nous nous lancerions à l'assaut des chemins
Un jour enfin, main dans la main
Nous nous enfuirons là-haut sur les chemins
Je rêvais d'un jour sans fin
Je rêvais qu'un jour enfin...
Entends-tu dans la rue de la Sainte-Madone
La prière du clocher qui carillonne
C'est là qu'on s'est embrassé, devant l'église, enlacés
Qu'on s'est juré qu'on s'aimait, devant la foule, fêtés
Je n'osais pas t'en parler, à part pour plaisanter
Je ne voulais pas m'enflammer, puis le destin s'en est mêlé...