Voilà c'que c'est, mon vieux Joseph
Que d'avoir pris la plus jolie
Parmi les filles de Galilée,
Celle qu'on appelait Marie.
Tu aurais pu, mon vieux Joseph,
Prendre Sarah ou Déborah
Et rien ne serait arrivé,
Mais tu as préféré Marie.
Tu aurais pu, mon vieux Joseph,
Rester chez toi, tailler ton bois
Plutôt que d'aller t'exiler
Et te cacher avec Marie.
Tu aurais pu, mon vieux Joseph,
Faire des petits avec Marie
Et leur apprendre ton métier
Comme ton père te l'avait appris.
Pourquoi a-t-il fallu, Joseph,
Que ton enfant, cet innocent,
Ait eu ces étranges idées
Qui ont tant fait pleurer Marie ?
Parfois je pense à toi, Joseph,
Mon pauvre ami, lorsque l'on rit
De toi qui n'avais demandé
Qu'à vivre heureux avec Marie.