L'amour, j'sais même plus si on y croit
Y a plus de crapauds que d'princes
Plus de silences, que d'mots
Même les actes, ils sonnent faux
On reproche à l'autre nos propres défauts
Donc c'est solo qu'on décolle nos meilleurs souvenirs
C'est avec d'autres personnes
Les meilleures soirées, c'est souvent celles qu'on improvise
On s'moque du jugement des autres parce qu'on est anonymes
Parce que dans nos têtes comme dans nos cœurs, c'est la folie
Bien sûr qu't'es heureux, quand c'est pour les tiens qu'tu t'appauvris
Tout en restant fidèle à toi-même, fidèle à nos vies
Rimer pour survivre, écrire pour exister
Au chaud dans une voiture, là j'suis en train d'la dégivrer
Y a des routes qui nous rapprochent, d'autres qui nous éloignent
C'est possible, qu'on monte dans l'même train mais qu'un d'nous deux déraille
Tellement contradictoire qu'on apprécie le détestable
Prêt à faire les pires dingueries, pour un sourire en éclat
Perdu dans mes pensées, dans mes sentiments
Perdu entre les reproches et les compliments
J'me sens à ma place entre là où tout s'passe et l'néant
Entre les religieux et les mécréants
C'est jamais tout noir ni tout blanc
Plus j'me fais p'tit, plus j'avance à pas d'géant
À l'idée d'rapper toute ma vie, c'est vrai qu'c'est chiant
Nan, j'suis prêt pour l'inconnu, l'Indonésie, le fond des océans
J'm'en fous d'faire un hit
C'est pas pour ça qu'j'écris
Même si j'suis comme mes potes, que j'ai v'là l'appétit
Regarde les p'tits, leur regard triste, les yeux brûlés par ce monde cruel
Ils m'disent "Georgio, qu'est-ce qu'il est long, l'tunnel"
La plupart sont dus-per, peu de coups d'cœur
Ils se rappellent qu'on est seuls et qu'on meurt seul
L'amitié, et trop souvent, ça dure qu'un temps
Le cul posé sur un banc, les lèvres posées sur un bong
C'est peut-être eux qui ont raison, à vivre dans l'instant
On dépense son argent pour sa santé, et on s'use la santé pour faire de l'argent
J'serais plus l'même dorénavant
J'pense qu'à redorer le blason de ceux qu'ont choisi mon camp
Qu'ont choisi d'partir longtemps
Au nom d'la liberté, au nom d'la découverte
Au nom d'la solitude, c'est pour ceux qu'ont appris à dire naon
Savoir dire non, c'est important
Perdu dans mes pensées, dans mes sentiments
Perdu entre les reproches et les compliments
J'me sens à ma place entre là où tout s'passe et l'néant
Entre les religieux et les mécréants
C'est jamais tout noir ni tout blanc
Plus j'me fais p'tit, plus j'avance à pas d'géant
À l'idée d'rapper toute ma vie, c'est vrai qu'c'est chiant
Nan, j'suis prêt pour l'inconnu, l'Indonésie, le fond des océans