Et c'est toujours elle
Qui manque à l'appel
Dans la chambre vide
Se cache-t-elle?
Un petit soldat de plomb
Répète son nom
Comme une chanson
On ouvre les bras
Sur le vide
Regarde en bas
Et sa chaise est vide
Comme qui, elle le noie
C'est qu'elle a grandi
Derrière une porte
Et dans ce paradis
Rêve de feuilles mortes
Petits soldats de plomb
Où serait-elle?
On ouvre les bras
Sur le vide
Regarde en bas
Par quelle fenêtre
Rien ne sembla
Quel escalier
Elle basculera
Sur quel plafond
On l'agrafa
À la gare de Florence
Elle s'est perdue
Dans un train pour la France
Elle s'est débattue
Enfant du silence
Te souviens-tu?
Dans la maison de faillance
Des oliviers
Arrosés d'essence
Dans un grand incendie
Tu t'enfonças
Te débâtis
En-dessous de ton lit
Mais qui nous raconta
Ils sont venus la prendre
Ils sont venus la prendre
De Jupiter
Un grand anaconda
Aux yeux de salamandre
Aux yeux de salamandre
Avant de la suspendre entre ciel et terre
Entre ciel et terre
Dans un bathyscaphe
Dans un bathyscaphe
Grimper la lumière
Grimper la lumière
Être de l'infini
Être de l'infini
Qui ne voulait chez eux
Pas même un tâche
Au fond des cieux
C'est toujours elle
Qui manque à l'appel
Dans la chambre vide
Où se cache-t-elle?
On ouvre les bras
Et que voit-on?
Sur le lit des faits
Tout le sang qu'elle avait
Si bleu, si pur
Les (?)
Qui tachent les murs
Poisson des bassins
Qu'elle nourrissait
Un dans le grand bocal
Videz-moi la cale
On ouvre les bras
On survit
Mais que voit-on?
Du fond de l'espace
Le ciel s'embrasé
Par quelle fenêtre
Par quelle fusée
Elle pourrait renaître
Un messager
Qui ne dit pas son nom
Sur le lit des faits
Ses yeux de triton
Le sang qu'elle avait
Le sang du (?)
Descendu sur terre
Fille de Jupiter
Et de cupidon
Et un messager
Il a voulu manger
On lui a servi
Des jarrets de porc
Il en voulait encore
Il en voulait encore
On ouvre les bras
Sur le vide
Maquiller le noir