F*ck, Joy, hmm
L'auteur de mes contes
Combien de sons que j'regrette?
Combien, combien d'erreurs que j'referai pas?
Pourquoi j'recommencerais pas?
J'étais si proche du trépas
Mais Joy, il est pas mort (colle à la peau)
Mais cette musique me butera
J'ai plus que ça, je le sais très bien
F*ck (compter pour toi)
Hmm, donc f*ck
Parce que j'ai qu'ça et j'le sais très bien
Bon, nouveau projet, nouvel album
Nouvelle DA, enfin pas vraiment
J'suis resté l'même, pas d'changement
J'suis juste plus fort, étrangement
J'suis reparti d'zéro, sans élan
Sans zéler, et sans céder
À l'idée d'me laisser die
Mais j'l'ai pas fait, on m'a aidé
J'ai mis sur papier la peine
La plus profonde au fond de mon être
On est trop à penser pareil
Alors j'l'écris, faut qu'on s'connecte
On s'connaît pas, tu vas m'connaître
Parce que le peu-ra, moi, ça m'connaît
J'ai toujours découpé comme Conan
Oui, mais j'ai connu trop d'connasses
Qui voulaient soit avoir du buzz
Avoir du cash, avoir d'la cons'
Mais j'me recentre, j'ai repris du goût
J'fais que du rap, j'ai pas d'vacances
J'arrêterai pas et j'lâcherai pas
Non, j'laisserai pas ma place vacante
C'est toujours moi, toujours mes textes
C'est toujours moi, l'auteur de mes contes
C'est pas des fables, c'est que du vrai
C'est mieux qu'tout c'que j'ai fait avant
J'faisais mes dents, parce que la musique
Faut bien la faire mais faut la vendre
Alors qu'j'm'en branle d'me faire certif'
Alors qu'j'm'en branle de faire d'l'argent
J'm'en branle si j'fais pas comme les gens
J'm'en branle si j'suis pas une légende
C'est con si j'laisse passer ma chance, quand même
Alors qu'j'ai fait tout ça
Même si j'ai plein d'sons que j'regrette
Ou j'trouve que mes rimes, ça pue sale
J'me dis qu'des gens ont voulu tendre l'oreille sur mon art
Comme si mes sons valaient Van Gogh, Monet
Ou le tableau d'Mona
Et ça, c'est bon, écoute mes sons
Quand tu t'sens mal, tu ressens l'effet
Pas d'placebo, j'ai mis trop d'temps
Pour faire ma place, mais j'me sens bien
Ici, c'est bon, et désolé
Si j'tourne en boucle, si j'me répète
Excusez-moi, mes sentiments s'bousculent en moi
Et changent au gré des quatre saisons
Et j'm'amaigris pendant l'hiver
Pendant l'automne, j'reprends du poids
Faut quand même dire qu'l'hiver dernier, c'était trop froid
J'ai pris du poil, j'ai fait des A/R aux cimetières
Sans me prosterner devant la croix
J'ai remis des fleurs sur mon frère
En me demandant "ça sert à quoi?"
J'arrêterai pas, je lâcherai pas
Je laisserai pas ma place vacante
C'est toujours moi, toujours mes textes
C'est toujours moi, l'auteur de mes contes

