Dans les rues de nos cités
Il marche à l'ombre des murailles
C'est un animal blessé
Qui se méfie des feux de paille
Il a le coeur abîmé
Et les cheveux en éventail
Il s'en va de tous côtés
Comme un voilier sans gouvernail
Dans les rues de nos cités
Vous l'avez déjà croisé
Dans les rues de nos cités
C'est un enfant exilé
Il a vu s'envoler les anges
Il écrit des mots qui dérangent
Le long des murs
Et dans la poussière des voitures
Il y a sur son visage
Et de la peur et du courage
Un peu d'espoir quand il fait noir
Dans les rues de nos cités
Encore une nuit passée
À dévisager les étoiles
À dormir sur un plancher
À errer d'escales en escales
Dans la foule éparpillée
Il apparaît comme un mirage
Parmi tous les étrangers
Qui ont deux ou trois fois son âge
Devant l'écran de l'existence
Y'a pas de contrôle à distance
Pas de reprises
Il faut toujours qu'on improvise
Mais à l'heure où l'on réclame
À la télé des ciné-drames
Lui, il a peur de rendre l'âme
Dans les rues de nos cités
Il a des souvenirs du passé
Et des désirs de liberté
Des choses à dire et puis des rêves à terminer
Il a besoin d'une autre chance
Et de la vie comme une avance
Besoin d'amour et pas besoin de long discours
(Solo)
Il a vu s'envoler les anges
Il écrit des mots qui dérangent
Le long des murs
Et dans la poussière des voitures
Il y a sur son visage
Et de la peur et du courage
Un peu d'espoir quand il fait noir
Il y a sur son visage
Et de la peur et du courage
Un peu d'espoir quand il fait noir
Dans les rues de nos cités