Le ciel s'assombrit, les nuages pleurent
Nos angoisses prennent vie
Là où nos espoirs meurent
On s'endort petits, privés de grands espaces
Et nos dialogues finissent en débris contre un plexiglass
Est-ce qu'on s'aimait avec paresse?
Une chose est sûre, c'est qu'maintenant on se rassure sans caresses
Amour sans preuve, amour factice, amour en ligne
Bientôt ils voudront nous livrer le bonheur à domicile
Réseaux sociaux sans rencontre
Militer en cliquant, insulter sans rendre compte
Guerre sans ennemis, donc guerre sans trêve
Le visage masqué, on doit lire sur nos rêves
Qu'est-ce qu'on donnerait pour une simple promenade
Tu sais quoi? Peut être qu'on mourrait pour une simple accolade
On finit par payer nos excès
C'est bien la fin d'un monde tel qu'on le connaît
Vivre, vivre, vivre
C'est fou comme la mort leur donne le goût de
Vivre, vivre, vivre
C'est fou comme la mort leur donne le goût de vivre
Le bonheur ici bas n'est jamais vraiment acquis
On sait qu'il était là, une fois qu'il est parti
Plutôt que bâtir des ponts
On préfère tracer des frontières
La peur a très peu raison
C'est un sentiment barrière
On choisit pas nos morts mais au fond
Qu'est ce qu'on possède si nos vies nous échappent?
Le temps c'est de l'or, or
Priver de temps, chaque seconde nous échappe
Pour chaque émotion, un émoji, une application
Au fond, ce qu'ils désirent c'est une humanité
Où l'être humain n'est qu'option
Panique solitaire, même les clowns en sont tristes
Pas de risque zéro, car la vie est un risque
Gueule de bois au réveil car la peur les enivre
C'est fou comme la mort leur donne le goût de vivre
Vivre, vivre, vivre
C'est fou comme la mort leur donne le goût de vivre
Vivre, vivre, vivre, vivre, vivre, vivre, vivre, vivre
C'est fou comme la mort leur donne le goût de vivre
Vivre, vivre, vivre