Passants, prenez pitié de ma misère
Soulage-moi, je suis un pauvre enfant
J'ai faim, j'ai soif, lorsqu'on n'a plus de mère
Oh que la vie est un fardeau pesant
Elle n'est plus cette mère si bonne
Me voilà seul errant sur le chemin
Je tends la main, rarement l'on me donne
Un peu de pain pour apaiser ma faim
Lorsque la nuit, sa longue robe grise
Éclipse au loin le doux azur des cieux
Sous un feuillage agité par la brise
Vers le passé, je rejette les yeux
Je la revois cette mère si bonne
Je crois encore reposer sur son sein
Je veux parler, mon coeur a cru l'entendre
Mais l'écho seul répond à l'orphelin
Par le soleil a paru d'la lumière
Je sors tremblant de mon réduit poudreux
Au Tout-Puissant j'adresse une prière
Quand j'ai prié, je suis moins malheureux
Je songe au ciel, au bonheur de l'innocence
Où règne Dieu, le Père du faible monde
En lui j'espère, il gagnera mes souffrances
C'est un bon Père, il aime l'orphelin