Par la nuit de tempête où les phares s'engouffrent
Comme des fouettés et des déterminés
Nous marchons, ignorants de la trappe des gouffres
Vers l'horreur des demains sans paix ni charité
Désemparé
Désemparé
Vents, étoiles, déserts, la Ville va nous prendre
Chères amours et bois et montagnes et prés
Et lacs de bleus reflets et couleurs de ciel tendre
Pour enchaîner et abrutir vos libertés
Désemparé
Désemparé
Ouh, désemparé
Où irons-nous, mon âme, à quelle heure servile?
Ô forces de la vie, ô lumières d'été
Quels pays fabuleux, quelles secrètes îles
Vous hébergent encore en toute intégrité?
Dites-dites-le-nous, les oiseaux de passage
Qui avez bu le vent des pays visités
Lors d'une escale autour d'un étrange village
Auriez-vous eu cette vision d'un enchanté?
Désemparé
Désemparé
Désemparé