Le temps, petit SimonOù tu m'arrivais à la tailleÇa me semble encor' tout à l'heureMais déjà tu m'arrives au curPour toi commence la bataille...Le temps, petit SimonQue je te fasse un peu l'écoleMe semble venir aujourd'huiRedonne-moi de cet alcoolQue je te parle de la vie...Tu verras...Les amis ne meurent pasLes enfants ne vous quittent pasLes enfants ne vous quittent pasLes femmes ne s'en vont pas...Tu verras...On rit bien sur la TerreMalbrough ne s'en va plus en guerreIl a fait la dernièreTu verras...Et puis, petit SimonChez nous, personne ne vieillitNous sommes là et ne crois pasQue nous partirons d'aujourd'huiPour habiter dans autrefois...L'amour, c'est tous les joursQu'on le rencontre dans la vieEt rien ne passe et rien ne casseRedonne-moi de l'eau-de-vieA peine à peine, voilà merciTu verras...Les amis ne meurent pasLes enfants ne vous quittent pasLes femmes ne s'en vont pas...Tu verras...On rit bien sur la terreMalbrough ne s'en va plus en guerreIl a fait la dernièreTu verras...Les femmes infidèlesOn les voit dans les aquarellesElles vous querellent sous les ombrellesDans la vie ce ne sont pas les mêmesElles nous aiment, elles nous aiment...Un homme, petit SimonCe n'est jamais comme un navireQu'on abandonne quand il chavireEt tout le monde quitte le bordLes femmes et les enfants d'abord...Tu verras...Les maisons ne meurent pasLes idées ne vous quittent pasLe cur ne s'en va pasTu verras...Tu va suivre en beautéLes chemins de la libertéTu vivras tu verras...comme moi...Le temps, petit SimonOù tu m'arrivais à la tailleÇa me semble encore tout à l'heureMais déjà tu m'arrives au curPour toi commence la batailleAlors, petit garçonMoi qui t'aimais, toi qui m'aimaisSouviens-toi que ton père avaitUne sainte horreur du mensongeUne sainte horreur du mensonge....