Le papa de fin de semaine
Vient chercher son enfant
Sa part de rêves, de cris,
De je t'aime
Y'invente des histoires de douceur
Pour éloigner les loups, les robots
Les soldats
Il demande aux petites mains
D'y jouer dans les cheveux
Y'regarde ce corps d'enfant
Envahi de sommeil
En souhaitant que la vie
Le rendra heureux
En souhaitant que la vie
N'éteigne pas un jour
La lumière de ses yeux
Le papa de fin de mois
Y'a perdu l'tour avec les semaines
Y'arrive les bras chargés d'cadeaux
Sait plus comment dire non
De toute façon, ce serait trop long
Le dimanche pour sortir de la maison
Y'a les films les restaurants
Et tous les trucs en passant
Dans sa tête y'est déjà rendu au lundi
Dans sa tête y's'voit déjà
Prendre un répit
Le papa de fin du mois
Le papa de fin d'année
Y passe son temps à voyager
Qu'y soit marin, commis ou chanteur
De toute façon, c'est la même peur
Reçoit des nouvelles venant d'ailleurs
Ecrit parfois pour étouffer les remords
Dans une valise, dans un passeport
Comme un porte-bonheur
Un enfant qui sourit
D'un air moqueur
Au papa de fin d'année
Le papa de fin de vie
A peur de mourir seul
Sait plus par où commencer
S'rattrappe à coups de soupirs
A coups de souvenirs
Se sent mal d'avoir
Été absent si longtemps
Et quand c'est le coeur qui parle
Il demande à quelqu'un
D'être pour un instant
Son papa de fin de journée