Viens, Mallika, les lianes en fleurs jettent déjà leur ombre
Sur le ruisseau sacré, qui coule calme et sombre
Éveillé par le chant des oiseaux tapageurs
Oh, maîtresse
C'est l'heure où je te vois sourire
L'heure bénie où je puis lire
Dans le cœur toujours fermé de Lakmé
Dôme épais le jasmin
À la rose s'assemble
Rive en fleurs, frais matin
Nous appellent ensemble
Ah, glissons en suivant
Le courant fuyant
Dans l'onde frémissante
D'une main nonchalante
Gagnons le bord
Où l'oiseau chante
L'oiseau, l'oiseau chante
Dôme épais, blanc jasmin
Nous appellent ensemble
Mais, je ne sais quelle crainte subite
S'empare de moi
Quand mon père va seul à leur ville maudite
Je tremble, je tremble d'effroi
Pour que le dieu Ganeça le protège
Jusqu'à l'étang où s'ébattent joyeux
Les cygnes aux ailes de neige
Allons cueillir les lotus bleus
Oui, près des cygnes aux ailes de neige
Allons cueillir les lotus bleus
Dôme épais le jasmin
À la rose s'assemble
Rive en fleurs, frais matin
Nous appellent ensemble
Ah, glissons en suivant
Le courant fuyant
Dans l'onde frémissante
D'une main nonchalante
Gagnons le bord
Où l'oiseau chante
L'oiseau, l'oiseau chante
Dôme épais, blanc jasmin
Nous appellent ensemble