Tu enlèves ton jupon noir
Comme un masque enlève son loup
Ton mari au fond du couloir
S'il savait en serait jaloux
Des étincelles de printemps
Me montent des reins jusqu'au cur
Y'a que les femmes de 30 ans
Pour vous donner tant de bonheur
Douce comme la confiture
Et le pain beurré du matin
Comme elle douce la blessure
Que je caresse de la main
Je te donnerai sans ambage
Tous les bons dieux sans communier
Quand tu tournes les meilleurs pages
Du livre de la volupté
Rien qu'à te voir à moitié nue
Ouvrir le réfrigérateur
Voilà qu'une source inconnue de désir
M'envahit le cur
L'amour ce n'est souvent qu'un mot
Suivant qui l'on tient dans ses bras
Mais quand on a la même peau
L'amour on ne pense qu'à ça
Ton mari peut bien se blottir
Toutes les nuits contre ton dos
Ton corps ne peut appartenir
Aux hommes qui se lèvent tôt
Demain nous prendrons le café dans ma cuisine tous les deux
Et nous aurons un jour entier pour jouer à nos petits jeux
Un courant d'air par la fenêtre sèche la sueur de nos corps
C'est comme un souffle de bien-être
Qui nous arrive du dehors
Parfois tu gardes ta fourrure
Je t'y prends comme dans un nid
Parfois tu me couvres d'injures
Parfois tu m'appelles chéri
Quand tes ongles sont revernis
Lorsque tu t'es remaquillée
Tu rentres faire dîner celui qui va rentrer de travailler
Et moi j'attends ma dactylo qui rentre plus tard au mois d'août
Comme elle est crevée de boulot
Je pourrais dormir tout mon soûl